top of page
  • Photo du rédacteurMarie BOUTET

L’ERREUR COMME APPRENTISSAGE


"Je ne perds jamais, soit je gagne soit j’apprends" #Mandela













En souvenir de ma première expérience professionnelle

J’ai récemment eu une prise de conscience lors d’un échange récent avec une cliente sur la vision de l’échec en France par rapport à d’autres cultures du monde du travail. Ici il est montré du doigt, sanctionné voir culpabilisant au lieu d'être identifié comme une tentative, une initiative, un essai. Ma cliente m’expliquait à quel point cette peur de l’échec était paralysant pour elle et l’empêchait de faire de propositions, prendre des initiatives ou même trancher des décisions.

Je me suis alors souvenue de ma première expérience professionnelle. Lors des points hebdomadaires, ma responsable de l’époque passait l’heure à pointer du doigts les erreurs de virgules, de millimètres, de notation de résultats, de formulation de phrases etc. de la junior que j'étais. Mais rien sur le contenu, les éléments rendus en temps et en heure, les dossiers débloqués. Je vivais ce rendez-vous avec angoisse et frustration, j’en ressortais plus déstabilisée de semaine en semaine. C’est d’ailleurs une appréhension qui est restée tout au long de mes expériences en salariat, le point hebdo déclenchait un vent de panique et je me disais « oh lala qu’ai-je encore raté cette semaine ? Quelle quantité d’erreurs ai-je commises ? Quel niveau d’incompétences ai-je atteint ? ». L’effet boule de neige, j’encourageais fortement mes interlocuteurs à continuer sur ce chemin culpabilisant pour absorber un maximum de tâches et ainsi excuser mes erreurs …. En somme, je validais leur propos.



Comment mes échecs m'ont permis de grandir ?

Aujourd’hui, je regarde ces souvenirs avec beaucoup d’amertume, quel temps de perdu !!!! Parce qu’aujourd’hui j’ai compris que d’un échec ou d’une erreur naît un #apprentissage. Prenons un de nos premiers apprentissages : marcher, l’enfant se lève et tombe et recommence sous les encouragements jusqu’à être stable et mettre seul un pied devant l’autre. Il apprend lors de chaque chute à se réajuster. Un exemple personnel pour illustrer mon propos, j’ai pratiqué #l’équitation pendant près de trente ans. La première leçon que l’on m’a enseignée à 6 ans c’est comment tomber de mon poney (même si tout n’est pas maitrisable tout le temps dans la chute) et également remonter tout de suite en selle pour ne pas laisser la peur s’insinuer ni assimiler la chute à un échec. Cet exercice contribuait à comprendre les causes de la chute, les anticiper et s’améliorer. L’apprentissage a plutôt bien fonctionné puisque malgré quelques chutes j’ai continué la pratique pendant trois décennies.

Plus tard dans mon parcours professionnel, j'ai expérimenté d'autres sujets d'erreur. J'ai appris à anticiper, cadrer et organiser mes projets après un échec de production et de livraison. J'ai également compris qu'une discussion même désagréable valait mieux que le silence ou l'évitement. Mes erreurs techniques m'ont apportées une grande polyvalence et une meilleure compréhension des outils et des contraintes. Pour ne citer que celles-ci.



Alors j'échoue ou j'apprends ?

Pour continuer dans la domaine #professionnel, le processus de l'échec est parfois nécessaire à la prise de conscience. Si le résultat n’est pas satisfaisant, ne correspond pas aux attentes parce que nous n’avons pas appliqué la bonne méthode, pas écouté ou sollicité les bonnes ressources, connaissances, pas analysé les contraintes, mauvais moment, mauvaise anticipation, etc. En analysant les éléments qui ont menés à cette erreur, nous identifions les points clés et retirons des apprentissages afin de procéder différemment dans une situation similaire. Non, nous ne sommes pas obligé(e)s de faire « comme il faut » ou à la perfection dès la première tentative ! Nous avons le droit de nous tromper et surtout d’en tirer la leçon afin de réajuster. L’erreur ne doit pas servir d’outil de pression à la hiérarchie ou au sachant, mais d’un indice pour comprendre et accompagner son collaborateur/trice ou l’apprenant.

Nous parlons du droit à échouer ou se tromper au travail, avec tellement d’exemples à la clé. Pour l'artisanat ou les métiers manuels, combien de temps requiert l'assimilation des gestes et les techniques pour être un #menuisier, #cuisinier, #pâtissier, #céramistes ? La maitrise des mouvements, des environnements, des matériaux ? Cela passe par nombre d’erreur ou d’échec pour l’atteindre. Je pourrais également vous parler du #sport, de la technologie, des #arts,, pour ne citer que ces domaines. Une fois le constat effectué, n'est-il pas plus intéressant de comprendre, modifier et ajuster en exploitant les informations que cette expérience nous a donnée ?


En conclusion, l’erreur peut se révéler être un excellent exercice d’apprentissage, lorsque nous en retirons les éléments nécessaires pour ajuster et corriger afin de mettre en place un cercle vertueux.


Passez de belles et joyeuses fêtes de fin d'année !




crédit photos : @jelleke-vanooteghem via Unsplash, @convertkit via Unsplash, @michelle via Unsplash

28 vues0 commentaire
bottom of page